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Eglise Saint-Gervais

EGLISE DE SAINT GERVAIS D’ASNIERES

Description, texte et photos de l’église paroissiale de Saint Gervais d’Asnières.

Carte postale ancienne, représentant l’église de Saint Gervais d’Asnières .

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Détail d’une des deux portes de l’ensemble menuisé du maître autel.

 

Question, à qui peut-on attribuer ces lettres entrelacées ? Au seigneur et patron de l’église ? Au prêtre desservant à l’époque cette église ? Cet ouvrage fut réalisé certainement au cours du premier quart du XVIIIe siècle.

 

L’EGLISE DE SAINT GERVAIS D’ASNIERES :

L’EGLISE DE SAINT GERVAIS, et la paroisse de Saint Gervais d’Asnières.

Ecrits de Charpillon et Caresmes, p147 Asnières;

« La paroisse de Saint Gervais d’Asnières doit remonter au IV e siècle, à l’époque ou Saint Victrice, archevêque de Rouen, reçut des mains de Saint Ambroise même et apporta en Normandie les reliques des deux Saints frères », (Je suppose qu’il s’agit de Saint Gervais et de Saint Protais.)         

La paroisse de Saint Gervais d’Asnières, dépendait de l’Evêché de Lisieux et du Doyenné de Cormeilles, elle passera sous la dépendance de l’évêché d’Évreux, après la Révolution.

L’église de la paroisse.

Sous l’invocation de Saint Gervais et de Saint Protais, elle fut, certainement érigée, au XIIe siècle.

De cet édifice initial, seule la nef subsiste et nous donne un aperçu du mode de construction d’une petite église rurale. Cette partie réalisée en moellons calcaire, d’un appareillage grossier, fut elle aussi largement modifiée au XVIIIe siècle, en premier lieu, par le déplacement du clocher, qui se retrouve à l’entrée de l’édifice et par le percement de baies qui apportent la lumière.(Date- voir notice MH inventaire topographique de 1986 )

La lecture de la thèse écrite par Me Jean Guerin, portant sur les églises du pays d’auge au XVIIe et XVIIIe siècle, consultable à la S-H-L, ainsi que les recherches de Me Pierre Chavot sur les clochers en bois du Pays d’Auge, nous donnent à mieux  comprendre les différentes modifications apportées à l’église de Saint Gervais au début du XVIIIe.

Après les troubles religieux du XVIe siècle et en réaction contre la sobriété du monde protestant, les églises vont être réaménagées. Le retable va ainsi prendre une place prépondérante, il devient par son luxe de dorures et de couleurs, source d’image et de persuasion, pour un petit peuple non instruit et prêt à croire. A la place de représentation abstraite des faits religieux, va succéder entre 1660 et 1720 une représentation imagée, colorée et luxueuses de la vie des saints protégeant la cité.

Ainsi, pour que soit vu de tous, en pleine lumière et dans son ensemble, le retable et le prêtre officiant, il fallut dans bien des églises, déplacer le clocher. En effet les clochers bois sont portés, dans nos églises du Pays d’Auge, par quatre poteaux reposant au sol, ainsi qu’un entre-las de pièces de bois de forte section qui placées en lieu et place de la poutre de gloire, empêchaient une parfaite vision de l’autel.

Le chœur de l’église, libéré de l’obstacle qu’était les montants du clocher, devient alors, ce qu’est aujourd’hui notre télévision, une fenêtre magique ou tout est luxe, couleur et apparence, avec exposés aux yeux de tous les ordres dominants, et ce dans une mise en scène parfaitement orchestrée.  Ils sont tous là, rangés par ordre d’importance, au fond, visibles mais inaccessibles dieu et ses saints, puis le clergé et ses vêtements liturgique, enfin le seigneur et patron de la paroisse, entouré de sa famille.

Ces travaux engagés soit à la fin du XVIIe ou début du XVIIIe, ne laisse que la nef du bâtiment initial, cette nef, sera elle-même modifiée pour permettre l’ouverture ou l’agrandissement des ouvertures nécessaire à l’entrée de la lumière, qui devient à cette époque un complément à la manifestation de la foi.

 

Cette image nous montre le contraste entre les murs de la nef, montés en un appareillage assez grossier de moellons calcaire, et la parfaite ordonnance de ceux réalisés pour le chœur.

             

La nef coté sud                                                               ouverture

 

 

Le chœur de l’église paroissiale :

Reconstruit fin XVIIe siècle début du XVIII, cette construction est attribuée aux seigneurs de la paroisse, la famille de Carrey d’Asnières; Il est possible que se soit Alexandre-François de Carrey de Saint Gervais. En 1715, ce dernier était Seigneur de la cour d’Asnières et Conseiller du Parlement, marié à Anne-Cécile de Martainville, il fit réaliser ou participa financièrement, à la modification de l’église initiale.

 Le chœur coté sud

 

Suite en suivant le lien ci-après : EGLISE DE SAINT GERVAIS